Notre commune apparait, aux yeux du visiteur, comme un havre de quiétude qui développe et entretient un art du bien vivre.
Cette première image cache une réelle inquiétude, qui n’est pas nouvelle, puisque révélée et confirmée depuis la fin des « années 60 ».Il s’agit de la diminution constante et régulière de notre population. Dans ces années 60, notre commune comptait près de 1300 habitants, il en reste exactement la moitié aujourd’hui et, ce nombre, ne cesse de décroître entre deux recensements. A ce rythme nous aurons très vitre atteint le seuil fatidique de 500 habitants, seuil critique s’il en est puisque, en deçà, c’est bien notre commune qui est menacée en tant que telle. Il est en effet fort probable que dans un proche avenir et pour des raisons de rationalité, les communes de moins de 500 habitants seront rattachées à des communes voisines et perdront ainsi leur statut.
 C’est une problématique majeure à laquelle sont confrontés vos élus. Nous ne pouvons pas rester impassibles car nous nous n’ignorons pas que cette dépopulation entraine aussi, doucement, la mort du village, la fermeture des commerces, l’appauvrissement du lien social…Bien que ce problème ne soit pas nouveau, bien que les conseils municipaux successifs n’aient jamais trouvé de solutions adéquates, l’équipe en place a décidé de considérer cette question comme problématique majeure de ce mandat.
L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit, ni plus, ni moins que de sauvegarder la commune de SAINT JULIEN BEYCHEVELLE. Comment imaginer que demain nous puissions devenir un simple hameau
de Pauillac, Saint-Laurent ou Cussac…

Sachons que les solutions n’apparaissent pas d’évidence, sinon elles auraient été mises en application depuis bien longtemps. Néanmoins, nous avons décidé de ne pas céder au fatalisme et de considérer que tout n'était pas perdu. Il est évident que, si aucune solution n’est trouvée avant la fin de ce mandat, nous aurons atteint ce seuil fatidique en deçà duquel nous serons réellement menacés de disparition.
Analysons les causes qui ont pu nous amener à cette situation. Elles sont bien évidemment multiples mais, la principale, prend naissance dans ces « années 60 » période de grande prospérité, l’Etat met en place des mesures fortes, facilitant l’accès à la propriété (intérêts fiscalement déductibles, croissance et forte inflation aidant les nouveaux accédants à la propriété qui voient chaque année leurs charges de remboursement diminuer par le biais de l’augmentation constante des salaires.)Notre commune n’échappe pas à ce phénomène. Les salariés agricoles souhaitent alors légitimement construire leur maison. Notre commune, à de très rares exceptions près, est alors incapable de leur fournir les terrains à construire nécessaire puisque, et c’est toujours vrai, ces terrains sont inexistants. La vigne, le foncier bâti, les zones humides, les zones vertes inconstructibles occupent la quasi-totalité du sol communal..

Ces familles, alors logées par les propriétés, se tournent vers les communes voisines pour implanter leur maison, et voilà la spirale infernale engagée…
A cette constatation qui entraine, nous le vérifions, un déficit global et général un manque de vitalité donnant l’impression d’un village « engourdi », il y a une conséquence majeure affectant directement le budget communal : en effet, aux yeux des instances départementales nous sommes classés « commune riche » présentant un potentiel fiscal des plus élevés du département. (il est bien fait état de potentiel et non de réalité fiscale perçue au profit de la collectivité). Ainsi et tout simplement, notre commune est d’autorité affublée d’un coefficient
 réducteur de subvention…

 C’est la double peine ! Alors que faire ?
Pouvons-nous renverser cette fatalité ?
Nous    n’avons    pas    de    « recette    miracle », toutefois, nous allons TOUT mettre en œuvre pour tenter de trouver, non pas une, mais des solutions. Nous allons saisir tous les services, toutes les agences départementales, régionales, nationales, susceptibles de nous aider. Nous ne voulons pas que ce conseil municipal apparaisse comme celui qui aura laissé mourir cette commune, à laquelle nous sommes tant attachés.
De même est en jeu la survie de nos écoles.
Avec cette population décroissante la commune accepte, pour maintenir un enseignement de qualité, des enfants de communes voisines et en assume seule le coût. Mais jusqu'à quand pourra-t-elle le faire? Si cette tendance se poursuit notre établissement, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, sera menacé par la fermeture de classes, ou plus probable encore, le rattachement  de  notre  école  à  une  commune  voisine  et  ceci,  au  préjudice  direct  de  nos enfants.
Ces recherches auprès des institutions n’amèneront pas, c’est un fait, de solutions « toutes faites » mais seulement des aides, des facilités.
Au départ, un constat qui pose le problème:
Peu ou pas de terrains constructibles sachant que la loi a durci ces possibilités de classement, notamment de certains jardins, en terrain à construire, qui l'étaient et qui ne le seront plus.
Un parc immobilier vétuste, disséminé dans la commune, comportant un nombre important d’anciennes maisons d’habitations fermées.
Une opération de sensibilisation des propriétaires sera nécessaire, pour la vente ou la réhabilitation permettant d’offrir du locatif, toujours recherché sur notre commune.

Ce potentiel bâti et inoccupé sera donc la source essentielle des solutions. Le résultat dépendra bien évidemment de la volonté des propriétaires fonciers à nous aider dans cet objectif.
A nous de les motiver et de leur offrir si nécessaire, des moyens et des arguments décisifs ou de rechercher des "montages" innovants.
Une toute première mesure nous est offerte, dès ce jour : la commune a ainsi été retenue pour bénéficier de prêt à taux zéro pour l’achat de logements anciens à réhabiliter.
Ce prêt est à la disposition des personnes qui souhaitent devenir, pour la première fois, propriétaires de leur résidence principale, fait l'objet d'un développement annexe .


Toute l’équipe municipale est mobilisée pour que SAINT-JULIEN BEYCHEVELLE survive, c’est un enjeu majeur auquel nous sommes confrontés, car oui nous serons amenés à disparaître en tant que commune !