L'église

 

 «  C’est une des plus jolies paroisses non pas du diocèse de Bordeaux mais de France »


Monseigneur Donnet Archevêque de Bordeaux (1850).
 

Pour certains, l’église de Saint-Julien est exceptionnelle voire la plus belle du Médoc, pour d’autres, elle est simplement différente de toutes les églises. Saint-Estèphe, Pauillac, Arcins, Cantenac… ont un style particulier en forme de temple. Avec le boum viticole du XVIIIème siècle il y a eu des initiatives de détruire des églises romanes et de construire les églises actuelles. Une caractéristique de ces églises austères à l’extérieur et l’intérieur baroque très travaillé (Saint-Estèphe, Cantenac). Au XIXème siècle encore un nouveau style, le cardinal Ferdinand Donnet souhaite des clochers différents pour qu’ils se voient de loin, seul celui de Cantenac conserve sa taille initiale. En savoir +


La grosse bouteille

carnaval 1934
carnaval 1934

 

 

 

C'est en 1930 que l'association  "la Grappe Beychevelloise" réalise cette bouteille en métal. Elle a accompagné beaucoup de manifestations, carnavals, la fête de la longévité... et la population a toujours voulu la conserver.


Les ports

Des havres de paix au bord de l'Estuaire, de la "rivière".

C'est ainsi que la Gironde est nommée, ici, toujours changeante au rythme des couleurs, du ciel et des marées. Des paysages sauvages où l'on aime se reposer. 

 

Tables et bancs à disposition.

 


Le port de Saint-Julien

La route menant au port depuis l'église est bordée de fossés en eau et plantée de platanes. Le port de Saint- Julien est aujourd'hui inutilisé, notamment en raison de son envasement progressif. La cale sur les bords de l'estuaire est en très mauvais état, tandis que les bords du chenal et les quais de débarquement des marchandises sont complètement enherbés. Un pont enjambant le fossé en eau est équipé d'une pelle à crémaillère servant à gérer le niveau des eaux mais aussi à produire un effet de chasse pour éviter l'envasement défintif du port. En savoir +


Le port de Beychevelle

Le port de Beychevelle est situé à la confluence de la Jalle du Nord avec l'estuaire, à l'extrémité du parc du château Beychevelle. On y distingue encore les vestiges d'une cale aujourd'hui enherbée. La jalle est dotée d'une porte à flots permettant de gérer le niveau des eaux, à marée haute et à marée basse. En savoir +


Les carrelets et la pêche

 

LA RIVIERE

Quand on flâne sur le port, on entend dire par des gens qui ne la connaissent pas : "qu'elle est sale cette eau, qu'elle est boueuse!" et pourtant comme je l'aime cette rivière qui m'a vu naître et grandir. C'est justement parce qu'elle est boueuse qu'elle garde ses secrets.

L'hiver on peut y pêcher les pibales*(1), dès le mois de février les premièrs mûles* arrivent droit de l'océan. C'est aussi la montée des anguilles qui commence, ensuite c'est la lamproie qui arrive, puis l'alose, la gatte et quelques bars suivis par le saumon et l'esturgeon. L'été se passe sans grand remue ménage car il fait chaud.

Mais, vers la mi-août les crevettes sont au bord, et en abondance. Grands et petits s'y amusent à coeur joie avec des balustrets*. En septembre on doit prendre de belles plâtuches*(2), puis le mule des vendanges.

Il y a également des poissons d'eau douce comme la carpe, la brême, le barbeau, le brochet, le sandre, la tanche et le gardon. Bien sûr, le poisson chat est présent partout.

Si l'on suit les jalles qui se jettent dans la rivière plus on remonte, plus on trouve d'eau douce et on peut y pêcher tous les poissons d'eau douce, mais aussi des plâtuches qui remontent assez loin, ainsi que des lamprillons.

Par contre, dans nos marais on ne rencontre pas de sandre, ni de barbeau mais il y a de la perche franche et de la perche arc-en-ciel, sans compter les grenouilles.

 

1 : je parle en terme d'ici, la pibale c'est la civelle, le mule c'est le mulet et la plâtuche c'est le carrelet.

2 : Balance à crevettes

                                                                              Texte de Jean Jacques Cazeau (1990)