| Salle des fêtes de Beychevelle : une belle histoire


Avant la guerre le bal de la Fête locale était organisé par le Comité des fêtes en réalisant une salle provisoire sur la place du Village.
Le Maire, Désiré CORDIER avait fait confectionner un plancher qui était installé chaque année ainsi qu’une charpente pour soutenir des bâches de location. La réalisation de l’ensemble demandait au minimum huit jours pour le montage et presque autant pour tout démonter.
Après la fin de la guerre, l’idée est venue de réaliser une construction en dur pour éviter ces inconvénients.
Le Comité des Fêtes présidé à l’époque par André Fort avec Léopold Cazeau comme Secrétaire et Lucien Humbert comme Trésorier lança l’idée de faire un emprunt auprès de la population.
Lucien Humbert qui avait travaillé à la B.N.C.I précédemment fit confectionner des Bons de 500 Frs à proposer aux souscripteurs. Le succès fût tel que certains en achetèrent plusieurs.
L’argent récolté permis de réaliser la dalle en béton qui devait servir de piste à la Salle des Fêtes.
A cette époque Jean Cordier souhaitait démolir le Château Gruaud Larose Faure et Bethman qui était accolé à Gruaud Larose Sarget et n’avait aucun style. Le Frère de Lucien Humbert, Gabriel alors Directeur chez Cordier proposa au Comité des Fêtes les pierres du Château à récupérer pour réaliser les piliers de la Salle. C’est ce qui fût fait. Il restait à réaliser une charpente.
Les propriétaires des Châteaux furent sollicités pour donner chacun deux arbres afin de confectionner les poutres, les chevrons, la volige etc. C’est l’Ami Langlois qui avait repris la scierie d’Hippolyte Seguin qui se chargea de débiter les arbres et l’entreprise Tripet qui réalisa la charpente.
En 1950 la récolte de raisins s’annonçait abondante et de belle qualité. Pour compléter les ressources, les propriétaires furent à nouveau sollicités et le Comité demanda à chacun de fournir un douil de raisins. L’ensemble fut rassemblé chez Henri Martin qui se chargea de la vinification et le vin obtenu vendu aux Ets Cordier.
Par la suite la Mairie pris le relais pour l’entretien et les aménagements supplémentaires qui existent aujourd’hui.
C’est ainsi que la Salle des Fêtes vit le jour, sans autorisation, sans permis de construire, mais avec l’enthousiasme et la générosité de toute la population, ouvriers, artisans et propriétaires réunis pour une même cause.